Notre Combat !

DE LA PRÉVENTION À LA RECONSTRUCTION

Un enfant n’est PAS un partenaire sexuel


« Les violences sexuelles ne sont pas un épi-phénomène,

mais un fléau qui révèle de la santé publique » 

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Homayra Sellier

Les abus sexuels sur mineurs demeurent un des derniers tabous de l’humanité. Cependant, chaque enfant, indépendamment de son origine sociale, économique ou géographique est susceptible d’être victime d’un prédateur, au sein de sa propre famille, à l’école, dans un club de sport ou de loisir.

 

Évidemment, il est plus confortable d’ignorer ce plaidoyer. Il est plus confortable de détourner le regard. Cependant, les dures réalités que nous acceptons de regarder en face nous transforment. Ce fléau doit être appréhendé avec un regard neuf, empli d’amour et de courage, pour le bien de nos enfants, nos petits-enfants, et de notre futur entant que société, que nous partageons avec des centaines de millions enfants ayant survécu au traumatisme de l’abus. Nous partageons une même planète et nos destins sont entremêlés. 

Notre devise :
Quand nous changeons notre regard sur le monde, le monde se transforme. 

 

Un jour, un homme se promenait sur la plage, lorsqu’il remarqua un garçon ramasser quelque chose et le remettre gentiment à la mer. 

Il s’approcha du garçon et lui demanda : « Que fais-tu ? »

Le garçon lui répondit : « Je remets des étoiles de mer à l’eau. La marée monte et elles sont bloquées, si je ne les aide pas, elles vont mourir. »

 « Mon garçon », lui dit l’homme, « Tu ne réalises donc pas qu’il existe des milliers et des milliers de plage et d’étoiles de mer ? Pourquoi perdre ton temps ? Tu peux certes en sauver quelques-unes mais cela ne fera jamais une vrai différence ! »

Après avoir poliment écouté l’homme, le garçon ramassa une nouvelle étoile de mer pour la remettre à l’eau. Puis, souriant à l’homme, il lui dit : « Cela fera une différence pour celle-ci et pour celle-ci, cela est aussi important que sa propre vie. »


Les abus sexuels sont un problème de santé publique. 

Comme une maladie contagieuse, ils impactent toutes les sphères : individuelles, communautaires, entrepreneuriales ainsi que la société dans son ensemble. 

« Une maladie infantile qui frappe une fille sur quatre et un garçon sur dix avant 18 ans »

Finkelhor & Dziuba-Leatheman, 1994

Des chiffres affolants


  • La campagne du Conseil de l’Europe baptisée « 1 sur 5 » suggère qu’en Europe, 1 enfant sur 5 est victime de violence sexuelle sous une forme ou une autre au cours de sa vie. 
  • 30% des abus sexuels ne sont pas rapportés aux autorités compétentes. 
  • 75% des victimes connaissent leur agresseur.
  • 95% des abus pourraient être évités grâce à des moyens de prévention efficaces.
  • Un pédocriminel type commet en moyenne 117 crimes sexuels au cours de sa vie. 
  • Plus de 80% des adolescents utilisent chaque jour un téléphone portable.
  • 40% des adolescents disent échanger régulièrement avec des inconnus sur internet. 
  • Plus de 9.3 millions de personnes ont demandé de l’aide à cause du cyberharcèlement et du manque de sécurité sur la toile. 
  • Une étude réalisée par le « National Centre for « Missing and Exploited Children » (NCMEC) montre un augmentation de 35% d’images à caractère sexuel impliquant des enfants postées en ligne. (30 millions de suspections d’abus sexuels sur mineurs en ligne ont été rapportés.)
  • 800 000 prédateurs sont constamment sur la toile. 


Principaux chiffres et tendances


  • La gravité augmente. Les contenus les plus violents (catégorie A) comportant des scènes de viols et de tortures d’enfants ont augmenté de 5%. Ils sont passés de 28% à 33%.
  • Les sites pédopornographiques masqués se multiplient. On constate une hausse de 86% d’utilisation de sites masqués. Cela illustre l’utilisation de moyens toujours plus détournés et efficaces de la part des prédateurs pour échapper à la détection. 
  • L’Europe abrite le plus de site pédopornographiques. L’Europe abrite aujourd’hui 65% de l’ensemble des sites diffusant des images à caractère sexuel impliquant des enfants. 
  • Davantage de sites. Le nombre de sites pédopornographiques a augmenté de 112%.
  • Le cyber tourisme pédopornographique est en augmentation. Cette pratique consiste à rémunérer des individus, principalement issus de pays d’Asie du Sud-Est et en situation de précarité, pour filmer des pratiques sexuelles en live avec des enfants.
  • L’intelligence artificielle présente de nouveaux dangers. Le premier contenu à caractère pédopornographique généré par une AI a été signalé en octobre 2023.Ces contenus sont en grande majorité générés à partir de photos d’enfants réels. La cadence de progression de ces outils challenge la capacité législative de nos sociétés.
  • Le Phénomène  « deepfake » consiste à remplacer le visage et la voix d’une personne dans une vidéo par ceux d’une autre. Initialement utilisé pour humilier des femmes en utilisant leur visage  dans un contenu pornographique, il représente aujourd’hui le danger d’exposer l’image d’enfants à travers des vidéos à caractère sexuel. 


En Suisse 


  • La pédopornographie est la 2ème catégorie de cybercriminalité la plus signalée à l’Office Fédérale de la Police.  Il est possible de signaler anonymement ces contenus depuis le site de FedPol.
  • 1 enfant sur 7 est victime de violences sexuelles. Cependant, seulement 1 300 cas sont signalés en moyenne aux autorités chaque année .
  • La consommation de pornographie infantile et les abus sexuels sur mineurs représentent à eux seuls 48% du total des infractions à caractère sexuel commises chaque année. 
  • La consommation de pornographie infantile est en constante augmentation. Elle a doublé en l’espace de 4 ans.


Conséquences des abus sexuels


  • Les personnes victimes d’abus sexuels ont une fois et demi plus de risques de souffrir de problèmes de santé graves sur le plan physique, psychique et émotionnel. Les abus peuvent impacter négativement tous les aspects de la vie des survivants.
  • La charge financière représentée par les abus sexuels sur mineurs équivaudrait à 4% du PIB par pays et par année, selon une estimation de la Commission Européenne. Cela est largement plus élevé que les coûts alloués à la prévention. 


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